Faux-bourdon

    Au-delà du répertoire, les traités de ces époques exposent des « algorithmes » de lecture permettant d’obtenir une polyphonie à partir d’une pièce notée à une seule voix. De telles techniques d’improvisation ont été largement utilisées depuis débuts de la polyphonie, au haut moyen-âge - où l'objectif était de permettre à des voix graves et aigues de chanter ensemble - au moins jusqu'à la fin de l’âge baroque, voire jusqu'au début du XXe siècle. La démarche est parfois délicate... mais le résultat peut avoir beaucoup de charme.

     A côté du contrepoint improvisé, avec ses ornementations et entrées en décalage - il y a la manière plus simple du faux-bourdon, note contre note. Marin Mersenne expliquait que cette forme simple de polyphonie « a coutume de plaire davantage dans les églises et a plus de puissance sur les auditeurs que les pièces de contrepoint figuré » (Harmonie universelle - 1636).

     Généralement improvisé, les bibliothèques en conservent un certain nombre d'exemples qui ont été mis par écrit. Le projet Fabrica a réalisé l'inventaire des sources françaises sur : https://blogs.univ-tlse2.fr/fabrica/files/2012/11/Faux-bourdons-franc%CC%A7ais-Sources-blog.pdf

    Sur le plan sonore, l'ensemble Vox cantoris en donne quelques superbes illustrations comme par exemple dans la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=1_lkk975Vsg

       On peut également citer le double CD Polyphonies oubliées par l'esemble Gilles Binchois.

 

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